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Le trimaran MACIF vraiment bluffant !

Le trimaran MACIF épate. Plus vite et plus haut en vol, il a bluffé son skipper, les équipes de MACIF et les invités du bord qui le découvre comme un nouveau bateau.
Francois Gabart 2018 MACIF
©hocus-focus.bzh_Macif

Tout va bien à bord du trimaran MACIF depuis sa remise à l’eau.

Après six bons mois d’un chantier qui aura permis d’opérer un profond lifting,

    « MACIF est vraiment différent de l’an dernier, souligne François Gabart, mais il est assez conforme à ce qu’on pouvait en rêver en théorie. Les résultats des études menées pendant deux ans paraissaient un peu fous sur le papier, mais finalement la réalité se conforme à ces chiffres. C’est hyper excitant et amusant de le redécouvrir, comme un nouveau bateau ».

Sujets de bien des études à travers la planète depuis qu’ils se sont imposés stars de la Coupe de l’America, les foils du trimaran MACIF ont été transformés. Plus fins, plus grands et de géométrie plus évoluée, ils jouent à plein leur rôle porteur et permettent de voler plus vite, et plus haut, aidés par le changement de dérive centrale et de safrans des flotteurs.

    « A la première mise à l’eau de MACIF, la voile en était aux balbutiements du vol. Les composites étaient remis en question et, côté géométrie, on était encore en formation. Depuis, les foils sont un sujet d’études majeur, et ceux d’aujourd’hui sont très largement plus performants ».

La cabane où s’abrite le skipper a été rabaissée et des bâches ont été posées pour optimiser l’aérodynamisme du bateau.

Sacré casting !

Depuis sa remise à l’eau, le trimaran MACIF a déjà navigué près de 3 000 milles avec pour mission d’apprivoiser « l’engin », mais aussi de permettre à François d’entrer dans un mode de pensée « solitaire » pour se projeter vers la Route du Rhum Destination Guadeloupe.

    « Il y a une partie que je maîtrise, mais il me faut trouver de nouveaux repères et de nouveaux réglages. Cela change quelques habitudes, il faut aussi accepter de naviguer différemment, revoir certains protocoles… De toute façon, avec ces bateaux, foils ou pas, on est en constante découverte. Quant à mon rodage de la navigation en solitaire, je fais les manœuvres tout seul, mais je suis accompagné en permanence par l’équipe technique qui travaille sur la performance, et sur la sécurisation du bateau, d’autant que, l’été est une période où il y a beaucoup de monde sur l’eau dans la bande côtière ».

Le trimaran force encore l’admiration. Notamment chez les invités du bord, James Spithill, double vainqueur de la Coupe de l’America, Benoît Marie, spécialiste du vol sur petits engins et Pascal Bidegorry, vainqueur de la Volvo Ocean Race qui connaît tout des trimarans, de la vitesse et de la performance.

Les trois n’ont pas tari d’éloges et de suggestions.

« Tous les retours que me donnent ces marins prestigieux sont hyper motivants, raconte François. Ils reconnaissent avec enthousiasme que MACIF est un bateau extraordinaire capable d’accélérations énormes, qu’il est aussi très sympa à naviguer, mais qu’il a encore un potentiel de développement fabuleux. James Spithill est sans doute l’homme qui a le plus volé, sur les AC45 et AC50, et il y a des méthodes à transférer de l’inshore à l’offshore. Benoît me remet sans cesse en question sur les réglages et cela provoque des échanges stimulants ; il y a beaucoup de choses à exploiter sur la façon de naviguer en moth à foil, par exemple. Quant à Pascal, s’il est le moins expérimenté en vol, il connaît très bien le bateau et l’équipe, ce qui ouvre d’autres fenêtres. Toutes ces approches sont différentes et complémentaires ».

 

La performance au rendez-vous

L’été fut aussi l’occasion de s’entraîner face à Sébastien Josse et Edmond-de-Rothschild. Quelques heures bord à bord ont permis aux deux bateaux d’étalonner leur vitesse à différentes allures.

    « On arrive à tenir le tempo face à ce bateau nouvelle génération, c’est très intéressant pour nous d’avoir ces informations-là. On n’avait plus navigué bord à bord depuis The Bridge, en juillet 2017. Est-ce que nos modifications ont été suffisantes ? Excessives ? C’est la Route du Rhum qui confirmera nos choix ».

 

D’ici le 4 novembre, les sorties vont donc s’enchainer à bord du trimaran MACIF pour valider encore quelques systèmes et François Gabart participe également à deux stages organisés au pôle Finistère Course au large avec les teams Gitana, Banque Populaire et Sodebo :

    « Les sorties de ces bateaux sont assez complexes, on va faire en sorte de rendre chacune d’elles pertinente ».

Texte issu du communiqué de presse du trimaran MACIF

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