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Petit bilan de notre Equipe à l'arrivée de la Transat NY-Vendée.

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Paul Meilhat - SMA :

J'ai le sentiment d'être à ma place : 

Paul Meilhat a franchi la ligne d’arrivée en 4ème position aux Sables d’Olonne. Le skipper de SMA prend la quatrième place de la Transat New York – Vendée. Avec ce joli coup double sur ses deux transatlantiques disputées en l’espace d’un mois, un bateau en parfait état et les poches pleines de nouvelles expériences, seul à bord de son 60 pieds, Paul a fait davantage que remplir sa mission.
« J’ai l’impression d’être à ma place en fait. De ne pas m’être pris pour quelqu’un que je ne suis pas encore. Et c’est bien. Il ne faut pas être trop gourmand tout de suite. J’ai juste le sentiment que j’apprends et que j’apprends bien. Deux fois 4e sur mes deux dernières transats, c’est parfait. J’en suis là et si je travaille bien, je pourrais faire mieux encore. J’ai pris conscience qu’être bon de A à Z sur ces bateaux-là en transat, c’est super dur. J’ai découvert. Naviguer au portant, empanner dans 7 mètres de creux et 45 nœuds de vent, ce sont des choses que l’on ne fait jamais à l’entraînement. J’ai réussi à le faire, j’ai navigué en bon marin et je suis heureux de ça. Maintenant il va falloir que je développe mes points forts et que je travaille le reste. L’expérience va venir. Elle est déjà là. C’est incroyable quand on y pense. En l’espace de 6 mois, j’ai pratiquement fait 4 transats, dont 2 et demi en solo. Maintenant, je SAIS. Cela m’a un peu transformé. Je suis cuit, à bout de force. Mais je suis content. On a vécu tellement de choses dures cet hiver et maintenant tout va bien. Le bateau est en forme, on va avoir du temps pour tout développer, pour s’entraîner, sans stress. J’avais besoin de cela. »

Morgan Lagravière - Safran 

Morgan Lagravière est heureux de sa course malgré la fortune de mer qui l'a contraint à faire demi-tour.

« Je suis fier de ce que j'ai fait ! »
Une course dans la course s'est jouée entre Morgan et les deux ténors. Mené avec talent et courage, le monocoque Safran, pourtant amputé d'un foil, affiche alors une vitesse toujours supérieure à celle de ses concurrents et son skipper démontre une impressionnante régularité dans l'effort. A quelques heures de l'arrivée, Morgan trouve même les ressources pour engager le trio dans un sprint et ne rien concéder jusqu'aux Sables d'Olonne. « J'ai toujours été à fond, avec un investissement régulier. Je suis allé les chercher, dans ma tête c'était moi le champion ! Je suis fier de ce que j'ai fait. »

Cette performance était nécessaire à Morgan à quelques mois du Vendée Globe, ainsi qu'il l'analyse avec lucidité : « Je voulais être certain d'être légitime sur un Vendée Globe, et j'avais besoin de comprendre pourquoi je serai au départ. Quand je trouve les éléments qui me passionnent, alors j'ai une envie énorme et elle peut faire la différence. Je ne partirai pas favori mais je sais maintenant que je peux créer la surprise. »

Yann Elies - Queguiner :

« Heureusement qu’il y a eu cette petite course dans la course entre nous trois sinon, ça aurait vraiment été un chemin de Croix."

Cela étant, je n’ai pas toujours été en mode course, je l’avoue. Une fois que j’ai su que j’avais ma qualif’ en poche pour le Vendée Globe, j’ai préféré assurer et repasser sur un mode plus proche du convoyage pour ramener le bateau dans le meilleur état possible », a commenté le Costarmoricain, forcément déçu de sa performance.
« Mon résultat est à milles lieues de ce que j’espérais et de ce que j’avais envie de faire. C’est pour cette raison qu’il y a énormément de déception aujourd’hui. Ca fait mal, mais cela confirme que je suis un compétiteur dans l’âme. A coup sûr, ça va me rester un moment en travers de la gorge mais cela va aussi me donner soif de revanche. Sur le Vendée Gobe, il n’y aura pas de deuxième chance. Il va  falloir se remettre en question et se nourrir de tout ça pour aller de l’avant, en ressortir grandi. C’est un exercice que je connais, j’ai déjà eu à me relever », a assuré le skipper de Quéguiner – Leucémie Espoir, bien décidé à passer au plus vite à autre chose mais toutefois capable, même à chaud, de trouver quelques motifs de satisfaction concernant sa course. « Passer un peu plus de dix jours sur ces bateaux-là en solitaire, c’est toujours de l’expérience d’engrangée en vue du Vendée Globe. J’ai ainsi pu me rendre compte que mon bateau est globalement agréable à vivre et pas si difficile que ça à utiliser, mais aussi que dans les conditions où ça tartine, c’est-à-dire lorsqu’il y a plus de 20 nœuds de vent, ça devient vite humide et inconfortable. Il va falloir un peu bosser sur ces points-là dans les semaines qui viennent, afin que ce soit un peu plus vivable, mais aussi régler le problème de la voie d’eau que nous avons eue suite à la rencontre avec un OFNI peu après le départ afin d’éviter que cela ne se reproduise pas pendant le tour du monde », a conclu Yann Eliès.

 

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