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3 QUESTIONS À… JEAN LE CAM avant le départ du Vendée Globe

Jean Le Cam reprend le départ du Vendée Globe pour la quatrième fois.
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A 57 ans, Jean Le Cam s’apprête à vivre son 4e départ du Vendée Globe sur le plan Farr avec lequel Michel Desjoyeaux avait signé sa deuxième victoire du tour du monde en solitaire en 2009. Financement participatif, soutien énorme du public, gros travail en famille, sponsors venus sur le tard mais bateau prêt et optimisé... le projet de Jean a une saveur toute particulière cette année.
 
En quoi ton projet Vendée Globe est-il différent des autres années ?
« Il est particulièrement particulier. On a travaillé sur le bateau tout l’hiver. J’ai acheté le bateau à l’issu de la Barcelona World Race avec l’aide du Crédit Agricole. Nous n’avons pas trouvé de sponsor durant l’hiver, mais on a eu cet engouement de nombreuses personnes qui voulaient être à mes côtés sur ce projet Vendée Globe. On a, du coup, créé un financement participatif qui a bien marché car nous avons obtenu 120 000 euros. On a eu aussi l’aide de tous les fournisseurs qui nous ont donné un sérieux coup de main pour être performant sur le tard. Nous avons eu l’avantage de l’expérience, de la connaissance et de la fiabilité. Ca n’a pas été très simple, mais on avait du soutien. Et d’ailleurs, on est là ! Après, les sponsors sont arrivés sur la fin comme Bouyer Le Roux, Ibis en une semaine, Neopolia. On n’est pas dans le luxe, mais on est là. C’est aussi un projet de territoire avec Finistère Mer Vent, un projet à long terme, coopératif, pour donner de la dynamique à Port-La-Forêt, mais pas seulement. »

Quand tu as entendu l’année dernière « Peut-on envisager un Vendée Globe sans Jean Le Cam ? », quelle a été ta réaction ?
« C’est un soutien fort. C’est un témoignage. Cela ne suffit pas, mais ça aide. Un Vendée Globe sans Jean Le Cam, c’est fort quand même... Les organisateurs devraient d’ailleurs me remercier parce qu’il n’y aurait pas de Vendée Globe, si je n’étais là ! (rires).
En fait, j’y retourne pour la quatrième fois, parce que des Solitaire du Figaro, j’en ai fait 16, et des Vendée Globe, j’en ai fait que 3, donc j’ai de la marge ! C’est quand même un beau projet. Un Vendée Globe, ça prend d'abord en compte la préparation et cela demande un maximum d’énergie. Si je ne faisais pas ça, je me ferai ch..., donc au lieu de tourner en rond, autant faire le Vendée Globe (rires). La course est vraiment la conclusion du projet. Pour nous, c’est la conclusion d’un an et demi de travail. C’est du quotidien de chez quotidien. Le financement participatif, c’est beaucoup de boulot. Je n’aurais pas pu le faire si Anne (sa femme, ndlr) ne s’en était pas occupée, et mes filles aussi. »

Quel est ton objectif sur cette 8e édition du Vendée Globe ?
« Nous avons un gréement neuf et des voiles neuves, donc nous sommes plutôt pas mal… Je suis propriétaire de mon bateau, je n’ai rien à demander à personne, je me sens libre, c’est bien agréable. Si j’ai envie de mettre un partenaire qui me fait plaisir, je n’ai pas à demander l’avis de Pierre, Paul, Jacques.
Mon objectif ? Je me situe dans les 10-12 premiers sur le papier, il y en aura probablement 5 devant, je peux me retrouver dans les 6-7. Le plateau est quantitatif, mais il ne faut pas se leurrer, cela n’a rien à voir au niveau sportif avec l’édition de 2008 où il y avait 19 bateaux neufs. Dans la flotte, tu as 7-8 bateaux susceptibles de gagner, pas plus. Voilà. »
 
 
Propos recueillis par Olivia Maincent / M&M

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